Jean I de Courtenay
né en 1265, décédé avant le 5 décembre 1318. Il a épousé Jeanne de Sancerre par contrat passé à Gien au mois d’octobre 1290.
Sources
- Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France
- Père Anselme, lien
Seigneur de Champignelles, de la Ferté-Loupière, de Cours-lez-Barres, de St Briçon & d’Autry, continua la postérité au rapport de M. Tillet, de MM. de Sainte-Marthe, du P. Labbe, de M. du Bouchet & autres auteurs. Ils ont tous écrit qu’il étoit né de Guillaume de Courtenay I. du nom, & de Marguerite de Bourgogne sa première femme : cependant dans un titre rapporté par du Bouchet, & qui est daté du samedy veille de la Résurrection de Notre-Seigneur, 20. avril 1302. ce Jean de Courtenay y nomme Guillaume de Courtenay & Agnès sa femme, ses feu père & mère, seigneurs de la Ferté-Loupière : d’un autre côté le même Jean de Courtenay est dit neveu de Jean de Châlon, comte d’Auxerre & de Tonnerre dans un titre du 26. novembre mil trois cent huit. Or ce comte d’Auxerre étoit frère de Marguerite de Bourgogne, première femme de Guillaume de Courtenay ; mais nez de différentes mères : d’où il faudroit conclure que Jean I. seroit né de cette Marguerite, s’il n’avoit pas lui-même nommé sa mère Agnès. M. du Bouchet a senti cet inconvénient : aussi dans le corps de son histoire, il fait dire par Jean de Courtenay qu’il confirme les coutumes de Lorris, octroyées cy-devant aux bourgeois de sa terre de la Ferté-Loupière, par les comtes de Sancerre, & par feu Guillaume de Courtenay son père, seigneur de la Ferté-Loupière, & Agnès de Tocy sa seconde femme ; mais le titre original qu’il a fait imprimer dans ses preuves y est contraire : d’ailleurs ce comte d’Auxerre étoit fils d’Isabeau de Courtenay, soeur de Guillaume de Courtenay, seigneur de Champignelles : ainsi que Jean de Courtenay qu’il qualifie son neveu, n’étoit de ce côté-là que son cousin germain, quoique d’ailleurs il peut être son neveu, si Marguerite de Bourgogne avoit été sa mère. Ces deux titres originaux, que l’on dit être conservez ès archives de la maison de Courtenay se contredisant, on suit icy celui où Jean de Courtenay a donné les noms de ses père & mère. On y a été d’autant plus induit, que les auteurs cy-dessus alleguez, qui ont dit, que Jean de Courtenay étoit du premier lit de Guillaume, seigneur de Champignelles, disoient qu’il étoit le second fils de ce premier lit, & qu’il est constant, par le partage fait en 1290. des biens de Pierre de Courtenay, entre Robert et Jean ses frères, qu’il avoit été seigneur de Champignelles ; d’où il s’ensuit qu’il étoit aîné de Jean, à qui son frère Robert archevêque de Reims, céda par ce partage la seigneurie de Champignelles. Tout cela joint à l’acte où Jean fait connoître que sa mère se nomme Agnès, porte à croire qu’il étoit du second lit de Guillaume de Champignelles. Quoiqu’il en soit Jean de Courtenay rendit hommage à Jean, évêque de Nevers, de la seigneurie de Cours-les-Barres en 1296. Son frère l’archevêque de Reims lui confia l’administration de son temporel, & ils partagèrent ensemble le 4. may 1304. avec la veuve & les enfans de Philippe d’Artois, fils d’Amicie de Courtenay, les biens de Mahaud de Courtenay, comtesse de Chieti leur cousine germaine, ainsi qu’il a été marqué cy-dessus. Il se trouva en la même année 1304. avec plusieurs chevaliers de sa suite, à la bataille de Mons-en-Puelle ; céda conjointement avec ses trois fils, Jean de Courtenay, sire de S. Briçon, Robert chanoine de Reims & de Sens, Guillaume chanoine de Reims & de Montfaucon, à son frère Robert de Courtenay, archevêque de Reims, la terre de Cours-les-Barres, ou à défaut de celle-cy la terre de Champignelles, en échange de celle de la Ferté-Loupière, seulement durant la vie de ce prélat, par acte du 14. may 1313. testa le samedy 12. février 1317. & mourut avant le 5. décembre 1318. que ses enfans partagèrent ses biens.